Pour des raisons professionnelles, je n'ai pas écouté la télé de la journée et j'ai à peine lu les journaux. Ce papier sera par conséquent moins collé sur l'actualité, mais se posera une question existentielle: que peut-il bien se passer, ce soir, dans la tête des vedettes des différents partis, alors qu'il n'y a plus rien d'assuré pour personne?
Comment se sent-on lorsque tout à coup, alors qu'on se voyait ministre, on réalise qu'on se retrouvera député de l'Opposition, perdu dans les rideaux jaune or de l'assemblée nationale? Quand on a été président d'entreprise, ou journaliste à Radio-Canada, ou directeur des services professionnels dans un hôpital, ou à la tête d'un lobby puissant? Parce que les vedettes, on s'en doute, sont presque toujours élues, puisqu'on leur donne des comtés sûrs.
On peut accepter une baisse de salaire en politique, parce que soyons honnêtes, nos politiciens sont très mal payés, en autant que le prestige vienne compenser. Le prestige ou la limousine ministérielle, s'entend. La seule vedette qui doit bien feeler, aujourd'hui, c'est Gilles Taillon, de l'ADQ. Futur ministre des Finances/président du conseil du Trésor/Ministre du développement économique. Ah! et à temps partiel, ministre de la Santé/ministre de la Sécurité publique, pour collecter le "lunch money" des prisonniers.
Trêve d'ironie, je connais quelques députés pour qui le réveil a été brutal. D'énormes pertes de salaires, mais surtout de considération parce que les politiciens sont mal aimés, pas d'équipe autour d'eux pour les aider dans leurs tâches. Des gens qui n'étaient pas venus en politique pour servir leurs concitoyens, du moins pas à titre de député seulement. Et pour qui la vie dans les capitales nationales (la québécoise et la canadienne) n'est pas nécessairement toujours intéressante.
Après le sondage de ce matin, j'aimerais être un petit oiseau dans la tête de Pierre Arcand, ou du Dr Bolduc, ou de Bernard Drainville ou de Christine St-Pierre. Ce soir, ils doivent regretter un peu leur vie d'avant. Évidemment, ils vont tous répéter en choeur que le plus beau métier du monde, c'est député. Ouais ouais, and your check is in the mail!
PS. Selon le prestigieux Globe&Mail, y'a de l'espoir pour Bernard Drainville. Selon un sondage qui sera publié demain, le G&M prévoit, si la tendance se maintient, un gouvernement péquiste minoritaire. L'excuse rêvée pour aller déclencher une élection fédérale! Youppi!
Citation du jour: "Nous allons revoir les missions de l'État, les programmes, de façon responsable, sans détruire ce qui est notre État québécois, dont on a besoin.» — Le candidat vedette de l'ADQ, Gilles Taillon, qui s'est engagé à abolir certains «organismes consultatifs», à effectuer une «revue de programmes» et à «profiter des mises à la retraite des fonctionnaires». (tiré de Cyberpresse). Hum... si ma mémoire est bonne, c'était pas ce que promettait les libéraux en 2003? Et les mises à la retraite, dont a abondamment usé le PQ pour arriver au déficit zéro, notamment dans le domaine de la Santé, c'est pas en partie ce qui fait que la situation actuelle est telle qu'elle est? Bravo, Gilles! Un discours neuf, frais, novateur!
vendredi 16 mars 2007
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4 commentaires:
Entendez ! Vous me voyez confus ! Vous prétendez que Christine, Bernard, Pierre, Le millionaire et son épouse ne sont pas dans cette barque pour nous redonner confiance en la politique comme ils le prétendent depuis des semaines ?
Pour répondre franchement à votre question, je me demendrais ce qu'il attend, le chef, pour me mettre de l'avant avec le reste de la gang. Tout les chefs se pêtent les bretelles d'avoir des équipes extraÔrdinaire en entrevue sauf que jusqu'à maintenant ils sont totalement absent de la campagne (dans le cas du PQ et du PLQ) ou ils se mettent les pieds dans la bouche à coups de marteaux (dois-je nommer des noms* ?).
Ma question à tout ces candidats c'est : Où étiez-vous lors du dernier grand rassemblement de votre parti ? Quel sont vos racines dans l'idéologie et le programme que vous prétendez défendre aujourd'hui ?
La démocratie ça ne se manisfeste pas qu'une fois aux 4 ans...
*Le "géranium" qui était invité à TQS ce midi et qui ne fait pas la différence entre un script joué par Pierre Curzi et l'animation d'une émission de radio.
Déçu ce matin, chère gorge: vous êtes un peu moins profonde!
En commentaire au jour 12 vous dites, en pralant de la campagne des petits partis que l'argent est le "nerf de la guerre", et en conclusion de votre billet du jour 11 vous nous annoncez qu'en fin de semaine vous allez nous dire "enfin quel est le vrai nerf de la guerre pendant une campagne" et que "ce n'est ni l'argent, ni les votes ethniques!". Et ce matin on ne parle que de "vedettes" et de leurs états d'âme!
Le vrai nerf lui? C'est qui? C'est quoi?
"La Machine" avec un grand M, celle capable de "faire sortir le vote"?
En attente!
Bonjour M. Gorge Profonde...
Votre nom de famille ne serait pas Watergate, par hasard?
Si c'est le cas, j'aime ce que vous faites en mot-dit!
patate@patlapatate.com
@ Patthebrat: vous me voyez désolé d'avoir réduit vos illusions à zéro. Yup! Derrière le politicien, y'a un humain. Avec ses bons et ses moins beaux côtés. Et même si ça sonne comme une veille toune de Jean Charest ou d'André Boisclair, à mon tour je me questionne sérieusement sur le potentiel d'une équipe ministérielle adéquiste.
@ Edouard: vous me voyez désolé également d'avoir attisé votre curiosité et de vous laisser sur votre appétit :-) Stay tuned, comme disent mes amis les anglos, je vous reviens là-dessus ce weekend. Et puis je revendique le droit d'être superficiel!
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