La météo, c'est souvent le facteur "killer" d'une campagne électorale. Prévoir un rassemblement, comme au PQ, et qu'il manque la moitié de vos militants, pognés qu'ils sont dans une tempête, c'est pas de la bonne image télé. Changer de programme à la dernière minute parce que les routes sont fermées et se ramasser dans un foyer de personnes âgées, même s'il s'appelle St-Patrick et qu'on peut faire un lien avec la fête du même nom, ça non plus ça ne fait pas de bonnes images télé. Dans le premier cas, ça donne l'impression que le PQ a de la misère à mobiliser ses troupes. Dans le second, ça en dit long sur le fait que Charest doit se rabattre sur sa clientèle traditionnelle pour ne pas tout perdre.
Y'a que Dumont, finalement, qui dans sa cabane à sucre, a fourni de belles images. Soirée canadienne en plein midi. Plus ça avance, plus cette campagne me déprime. Tout à coup, j'ai l'impression que le Québec est en train de se transformer en un immense Hérouxville. Vous connaissez l'expression "anybody but..."? Ce soir, j'ai l'impression d'être dans un "anybody but 514". Remarquez, je ne réside pas dans le 514. Mais le Québec profond qui refait surface me déprime.
A 9 jours du vote, les organisations locales carburent, ou devraient carburer, à plein. Demain et lundi, jours de vote par anticipation, on en profitera pour tester le pointage et l'organisation du jour "J". Chaque parti, dans son manuel du parfait organisateur, a un plan de match très détaillé pour le jour du scrutin. Car sur le terrain, et c'est particulièrement vrai pour cette élection, c'est vote par vote que le comté se gagne. Il faut faire sortir son vote. Je vous expliquerai demain comment, quels sont les joueurs clés, et quel est l'ingrédient secret de tout bon organisateur.
Pour ce soir, je vous laisse avec un "teaser". L'argent distribué par Marc-Yvan Côté aux organisations locales n'a pas servi à acheter de la pub, ni des votes. Je parle de Côté, mais il ne faut pas être naïf. Tous les partis politiques ont une petite caisse "occulte" qui sert à payer, entre autres, des choses de base: les lunchs de fin de soirée pour les militants, le café du local électoral, l'essence des gens qui font du transport pour amener des gens voter, ou alors celui de l'accompagnateur du candidat, parfois un habit pour le candidat, etc... C'est de l'argent cash qui arrive dans les mains de l'organisateur, no questions asked, et qui part dans des gugusses qui ne seront jamais comptabilisés. Ça peut également payer un conseiller en communication, pour s'assurer que le candidat ne se mettra pas le pied dans la bouche. Bref, ça paye des choses utiles.
Citation du jour: Mario Dumont a exhorté les électeurs à se détourner de M. Boisclair, qui est quelqu'un selon lui «susceptible de nous amener à foncer dans un mur avec l'avenir du Québec». Nous, on est plutôt habitués à voir Jacques Villeneuve foncer dans le mur avec une formule I, m'enfin...
samedi 17 mars 2007
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1 commentaire:
Youppi ! J'avais visé juste. Les gens n'ont pas idée à quel point les partis mettent des efforts (et du $$$) pour faire sortir le vote. I know, been there, done that.
Y'a rien de plus chiant que de rappeler le même gars 4 fois dans la même journée pour lui demander s'il a eu le temps d'allé voter.
Ha oui, il y a plus chiant encore : Enlever des pencartes à la pluie et au froid un lendemain de défaite...
C'est tellemtent plus confortable d'être blogueur que militant.
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