dimanche 25 février 2007

Jour 30

J'aurais pu, hier, vous entretenir du référendum de la plate-forme du PQ. Mais suis-je l'unique à avoir une écoeurantite aigue du débat souveraineté/fédéralisme?

La première fois que j'ai voté, c'était pour le
référendum de '80. Lévesque nous demandait un mandat pour aller négocier. Rien pour déclencher une émeute. J'ai dit oui. Le Québec a dit non. La déprime collective qui a suivi nous a fait perdre des années. Essai numéro 2 en '95. Cette fois j'ai dit non. Je travaillais pour la gang du non. Et des magouilles, il y en a eu des deux côtés. Personne n'a le monopole de la vertu! Nous n'étions pas une grosse gang de plus à dire non. Depuis, on cherche le match revanche. J'en ai marre. Avoir été dans la gang qui avait dit oui, serais-je dans le même état d'esprit? Peut-être. Mais ça fera bientôt 12 ans, et il me semble que la situation a tellement évolué que ce débat-là n'a plus sa place.

On veut l'indépendance pour quoi? Pour protéger notre identité? Ce qui menace notre identité, ce n'est pas l'arrivée des immigrants. C'est notre volonté d'être comme les autres. On veut protéger notre langue? Ce qui menace notre langue, ce ne sont plus les grosses maudites anglaises de chez Eaton (merci m'sieur McDonald!) C'est internet! Oui, cet outil merveilleux qui me permet d'écrire mes niaiseries en toute impunité. Si vous êtes les heureux "propriétaires" d'ado, prenez 2 minutes pour lire par-dessus leurs épaules quand ils chattent. Et vous viendrez me parler ensuite des menaces des anglophones...

Quand Québec solidaire est né, j'avais beaucoup d'espoir. Pas tant en leur programme, mais dans le fait que pour une fois, on ne positionnait pas le débat politique dans la dynamique souveraineté/indépendance. Jusqu'à ce que les militants se branchent. En faveur de la souveraineté, mais comme outil, pas comme fin ultime. Nuance... C'est leur droit, remarquez bien. Mais encore une fois, on est retombé dans les ornières traditionnelles qui, à mon sens, nous empêche d'avancer comme société.

Bref, toute la discussion entourant la présence ou non du mot
référendum dans la plate-forme péquiste m'a foutu le cafard. Me suis endormi sans même venir vous en parler.

Ce matin, le soleil brille. Peut-être aurons-nous une belle gaffe à nous mettre sous la dent d'ici la fin de la journée, à défaut d'un vrai projet de société? :-)

Citation du jour: Marc Laviolette.
"Chat blanc, chat noir: l'important c'est qu'il attrape la souris!" Ça sent le homard, ça...


8 commentaires:

Anonyme a dit...

Whouhou... je suis fier d'être le premier à laisser un commentaire sur votre blog !:-P

Je me doute beaucoup que vous ne prendrez pas le temps de répondre aux messages, mais je tenais à vous laisser mon avis sur ce billet.

Je crois que l'ADQ est une altenative entre fédéralisme et séparatisme. Mario Dumont, dans son programme, parle d'une identité québecoise, mais ça ne veux pas dire qu'il faut obligatoirement choisir entre souverainté ou fédéralisme ici.

L'identité est plus en rapport avec les différents groupe ethniques dans la fouée des accomodements. Quoique je ne me sente pas vraiment concerné dans ça.

Je suis, moi aussi, fatiguer de l'éternel débat constitutionnel et j'aimerais qu'on passe à autres choses. Comme je le mentionnais dans un de mes précédents billet, si le Québec se sépare du Canada, comment va-t-on dire aux résidents de l'ouest de l'ile de Montréal qu'ils doivent rester dans le Québec. Je n'ai pas envie de voir ma province se morceler en morceaux.

Gorge profonde a dit...

Bienvenue sur 33 jours! Je ne prendrai peut-être pas le temps de répondre à tous les commentaires, et mon but n'est pas de partir une polémique avec mes trop rares lecteurs. Mais ne pas vous saluer, vous qui êtes le premier, aurait été d'une impolitesse grave! :-)

Anonyme a dit...

À vous noyauteux adéquiste je dirais que Mario ne fait pas mieux que les autres dans la course qui nous occupe. Mario s'est accroché au radeau de l'autonomie comme un naufrager en mer du nord.

Il semble malheureusement, comme l'écrit notre hôte, que la présente campagne volera au ras des paquerettes encore une fois ; le débat d'idée étant occulté par le piège constitutionnel et les listes d'épicerie futiles.

Ici, politiciens comme journalistes sont à mettre en cause. Il est beaucoup plus simple pour tous de réduire discours et questions à une problématique mainte fois reprise, on s'assure ainsi un moindre effort et des débats passionnels qui font de bons shows.

J'en profite pour saluer l'initiateur de cet espace de dialogue en espérant que le web donnera à cette campagne la profondeur que les politiciens ne sauront lui donner.

Anonyme a dit...

Oh my god...

pas encore le spectre de la partition... mesdames et messieurs, après "on va perdre nos rocheuses" et "personnes âgées du Québec, les souverainistes vont couper vos chèques", voici le retour de l'argument partitioniste... Même la cour suprême a reconnu qu'une province peut se séparer du Canada... mais après... mmm ? Ben les anglais vont vouloir garder le west island et un bout des eastern townships ?

Alors le Québec serait divisible... en régions ? Et ensuite pourquoi pas les régions divisibles... et les villes... et ensuite les quartiers... et les rues... et les maisons ou appartements... viendront ensuite les pièces dans ces habitations, pourquoi pas... et quoi encore ?

Franchement... vous voyez bien qu'il faut que ça arrête en quelque part et le Canada est une fédération de provinces... par exemple, Terre-Neuves existait avant de se joindre au Canada en '49 si je ne m'abuse... pourquoi ils ne pourraient pas se séparer ?

Ce type d'argument (couper les chèques, partition...) a un nom : ce sont des arguments de peur. Et ils sont aussi faux. Mais quand on fait peur aux gens, ils ne prennent pas la peine de vérifier... ils votent pour vous... au cas ou... c'est beau la démagogie... euh pardon, la démocratie...

EricPapout a dit...

Bonjour, bonsoir et tout le toutim :)

Je suis pas mla content de voir que je ne suis pas le seul à en avoir mare de ce vieux débat souveraineté-fédéralisme. Il me semble que ça a assez duré. Le parti libéral peut faire toutes les gaffes qu'il veut, en campagne il n'a qu'à ressortir cette question : "voulez-vous un autre référendum?" et toutes les vraies sont occultées. Jtécoeuré bon!

Anonyme a dit...

Bonjour. Belle initative que ce blogue! Je suis bien d'accord: nous en avons ras le coco de l'éternel discours entre souveraineté et fédéralisme. Cependant, je ne trouve pas, comme vous, que Québec Solidaire soit tombé dans ce piège. En fait, je trouve même qu'ils sont les seuls à proposer une alternative réaliste de gauche.

Dans ce contexte épeurant de la globalisation et de la mondialisation, me semble donc qu'il nous faut absolument un État fort capable de réglementer et de contrôler le développement de ces ressources (humaines et naturelles, soit dit en passant) et que si on continue sur cette lancée sans contrôle, l'écart entre les riches et les pauvres, entre ceux qui ont une chance de vivre une vie décente et ceux qui ne l'ont pas ne fera que ce reéaliser.

En plus, comme l'a dit Paul Armani hier à tout le monde en parle, QS est le seul parti à ne pas nous faire chier avec la langue de bois et les promesses de réductions à tout prix des impôts: ils osent même avouer une hausse afin d'^petre en mesure de faire de la société québécoise une sociét plus juste, plus équitable pour tous et pas seulement les grand argentiers!

Moi je trouve ça hyper intéressant!

Geneviève Talbot

cloutip a dit...

Le gros problème avec les libéraux et les adéquistes, c'est qu'ils veulent rapetisser l'État, avoir moins de fonctionnaires et réduire la bureaucratie.

Mais par contre, ils continuent de vouloir être dépendants d'une autre bureaucratie, encore plus forte et plus dispendieuse que l'État québécois en plus d'être TOTALEMENT INUTILE.

Je fais une prédiction : ce sont l'Alberta et l'Ontario qui en premier vont précipiter la chute du gouvernement centralisateur et inutile d'Ottawa.

Et ne pensez pas que je suis encore un de ces hosties de séparatisses péquisses.

Je ne voterai pas pour Boisclair, cela vous pouvez en être certain. Il n'a même pas le courage de ses convictions.

Il veut tellement camoufler l'option de son parti, qu'il change les mots (consultation populaire pour référendum) et qu'il change son logo, en s'imaginant que les gens sont assez idiots pour être influencés par ce genre de stupidités.

Je déteste les chieux, les peureux, les hypocrites.

Avec moi, ce serait très clair : c'est l'indépendance (pas la souveraineté molle du PQ) ou rien.
A prendre ou à laisser.
Un pays et rien d'autre.

Le peuple québécois n'a pas peur de l'indépendance. Il est écoeuré des politiciens qui le manipulent et qui ont peur d'avoir peur.

Personnellement, même si vous n'aimez pas cela, je suis persuadé que le Québec va accéder à son indépendance un jour ou l'autre. C'est dans la logique des choses.

L'Écosse, l'Alberta et l'Ontario ont peut-être des chances d'y arriver avant nous.

Malheureusement.

Pierre Cloutier

Davie Boy a dit...

Le problème c'est que l'indépendance du Québec, ce n'est pas qu'une question de culture, pas seulement qu'une question de langue ni non plus une question économique.

C'est aussi une question d'avoir la place qui nous revient sur la scène internationale. C'est une question de pouvoir parler pour nous-même et par nous-même à l'ONU, à l'UNESCO, à l'OMC, etc.

Le débat évolue, pour ma part ce sera la première fois que je pourrai me prononcer sur la question de l'indépendance du Québec. J'aimerais bien avoir le droit, comme tout ceux qui l'ont eu avant, de me prononcer, moi aussi!