mardi 27 février 2007

Jour 27

Dans la troupe, y'a pas d'jambe de bois
Y'a des nouilles, mais ça n'se voit pas
La meilleure façon d'marcher, c'est sûrement la nôtre
C'est de mettre un pied d'vant l'autre, et d'recommencer...

Chanson scoute

Dès le départ, je l'admets. J'ai une admiration sans borne pour tous ces hommes et ces femmes, tous partis confondus, qui se portent candidats à une élection. Il faut un sacré courage pour mettre son plus beau "portrait" sur une pancarte et solliciter l'appui de ses concitoyens. Et reconnaissons le: à part les "vedettes", l'immense majorité des candidats sont des gens ordinaires qui, l'espace de 33 jours, deviennent le point de mire de leur entourage. Et, comme partout, y'a du bon et du mauvais. Un grand politicien avait l'habitude de dire que dans toute vague, il y avait des nouilles qui surnagent et réussissent à se faire élire.

C'est profondément instructif que de lire les biographies des candidats. A travers les gens possédant de fort belles études et de non moins impressionnantes expériences professionnelles, se retrouvent des drops out, des gens occupés à terminer leur diplôme d'études collégiales, des mères au foyer, des journalistes et quelques politiciens professionnels. C'est tout aussi instructif que d'essayer de décortiquer pourquoi ils ont choisi de se lancer dans cette vie pourtant si décriée publiquement. La plupart vous diront qu'ils y vont pour "servir leurs concitoyens". C'est en grande partie vrai. Les meilleurs députés sont les gens qui y vont sans avoir l'ambition dévorante de la limousine ministérielle. Comme ils savent qu'ils passeront leur carrière comme backbencher, perdus dans les rideaux poussiéreux de l'Assemblée nationale, ils et elles trouvent leur valorisation dans le fait d'être réellement utile dans leur comté. Et ils le sont. Le danger qui les guettent, c'est qu'au bout de quelques années, ils se mettent eux-aussi à rêver de la limousine...

Il y a de ces députés qui ne passeront pas à l'histoire. Pas dans la grande histoire en tout cas. Mais qui ont laissé un souvenir impérissable dans leur comté. Qui ont été aimés par leurs électeurs et qui ont vraiment donné une image positive des politiciens. Ceux-là, mais je devrais dire celles-là parce que souvent, ce sont des femmes, il faut les remercier.

Pour le reste, l'histoire, la grande, jugera.



Citation du jour: "
Pour sa part, Bernard Landry s'est dit surpris d'une telle dégringolade pour un parti comme le PQ, qui est «fort, puissant, bien organisé et qui a des racines profondes» chez les Québécois. D'autant plus surpris, a-t-il dit, «que M. Boisclair a bien travaillé au cours des trois ou quatre dernières semaines». (tiré de Cyberpresse)... Tiens, ça devait bien faire ça, trois ou quatre semaines, que monsieur Landry n'avait pas parlé publiquement...

5 commentaires:

Anonyme a dit...

Pour Landry, il est peut être temps qu'il se réveille et que le PQ, dont il parle, n'existe plus et que la population a changé.

Merci pour votre reconnaissance des gens impliqués en politique, car à force de nous mentir (les chefs) et nous décevoir (avec leurs promesses), on se dissocie d'eux et parfois on oublie qu'ils sont humains -comme nous.

Anonyme a dit...

Les gens passent plus de temps à médire de leur député et de sa gang qu'à aller le voir pour faire débloquer leurs dossiers qui piétinent. Si les électeurs communiquaient plus souvent avec leurs représentants, peu importe les partis en jeu, ils seraient peut-être moins cyniques envers la chose publique. Un député sert à aider ceux qu'ils représentent et pas simplement ceux qui l'on élu. Quand tu conseilles à quelqu'un d'appeler son député pour faire avancer un dossier, plus souvent qu'autrement, tu te fais regarder comme si tu venais de lui dire d'appeler le pape ou la reine. C'est rien qu'un député, pis c'est le tien en plus! Appelle!

Unknown a dit...

Je ne comprends pas pourquoi les anciens premier ministres pécouille se sentent obliger de venir aider Boisclair. Est-ce qu'on voit Daniel Jonhson venir en aide à Charest ? Est-ce que Boisclair a besoin de tant d'aide que ça ?

Si Bourassa était encore en vie, viendrait-il en aide à Charest ? J,en doute, car il avait décider de se retirer de la vie publique, tout comme DJ a décider de le faire.

Tout comme Jean Allaire pourrait venir en aide à Mario Dumont, qui l'a aider à créer l'ADQ, mais on ne le voit pas tellement, pour ne pas dire du tout.

Les pécouilles sont vraiment dans la schnoutte.

Gorge profonde a dit...

Ivellios: pas sûr que Boisclair voit les interventions de Landry comme une forme d'aide...:-) En fait, je dirais que la spécialités des anciens chefs péquistes, c'est plutôt d'être la belle-mère. Pensez aux déclarations de Parizeau qui ont permis à Charest de marquer des points pendant le débat en 2003... Vraie ou fausse, Bernard Landry est devenu bien inquiet quand Charest lui a parlé de la déclaration de Parizeau devant les étudiants.
Quant à Jean Allaire, il a été très malade et a décidé de se tenir loin de la scêne publique, me dit-on.

Anonyme a dit...

@Verret,
mon père a déjà a plusieurs reprise consulté ses députés, tant au niveau provincial que fédéral. Aucun ne peut l'aider et avant d'avoir cette réponse il a fallu qu'il soit très percévérant avec la secrétaire! C'est bien beau vouloir les consultés, mais s'ils ne peuvent pas rien faire, ni même conseiller. Pour faire une histoire courte, c'est des démélées avec la CSST et les lésions professionnelles. Une histoire composée de magouilles et d'injustices depuis 15 ans. C'est le plus que je peux dire, mais aucun député veux l'aider, dans le jargon, c'est trop un dossier chaud.